Le 8 novembre prochain débuteront les Rencontres Ciné Montagne à Grenoble. Le festival, lieu de rencontre des amoureux des sommets, propose chaque soir des projections de films. Une occasion de se poser la question des caractéristiques des bons “films de montagne”. Et plus encore : les critères de la performance.
Au sommaire de l’article :
- Définition de la performance
- Aventures et mobilité douce
- Performance : faire plus avec moins
- Le bilan carbone comme nouvelle performance

Définition de la performance
Commençons par définir la notion de “performance”. Utiliser dans différents contextes, elle peut désigner le “résultat obtenu dans une compétition” ou encore un “exploit ou une réussite remarquable”.
La performance en montagne serait-elle donc l’altitude à laquelle on peut aller ? Le nombre d’heures qu’on peut courir ? Ou encore le nombre de lignes qu’on peut voir dans un film de 52 minutes ? Est-il encore possible de garder ces considérations en les liant à des volontés écologiques ?
Aventures et mobilité douce
Ce questionnement autour du meilleur film, selon des critères qui doivent aujourd’hui évoluer, pose indéniablement celui du mode de transport pour aller dans les massifs et au sommet, lors des productions. Et c’est toute la question à laquelle Gaëtan Gaudissard s’attaque dans l’épisode 1 de sa série « Conscience ». Dévoilée cet automne lors des festivals, elle fait suite au film du même nom, paru en 2021. Dans cette première production, Gaëtan et Alex Chambet suivaient Victor Galuchot, Liv Sansoz ou encore Tony Lamiche, à la rencontre des différents massifs alpins et de leurs sports. Une aventure qu’ils ont entrepris à vélo et en train.
regarder le Teaser de la série “Conscience”
Si Gaëtan Gaudissard, ancien ingénieur diplômé de l’INSA désormais charpentier, veut skier de plus en plus et de mieux en mieux, il a conscience que cela ne doit pas se faire au détriment du milieu montagne. Après un dernier hiver sans neige, un changement de style de vie est désormais obligatoire.
Performance : faire plus avec moins
Mais revenons à cette question de la performance. Si la loi montagne interdit depuis février 2021 les loisirs héliportés, la frustration peut être grande pour les sportifs-ves quand “on galère tout l’hiver pour essayer de faire trois virages, et qu’il faudrait pouvoir aller dans d’autres pays, en avion, pour progresser sportivement.” Un dileme qui s’applique au-delà de la montagne, tous les jours, dans nos vies de citoyen-ne-s.
“Du moment où tu veux faire tout bien,
t’es obligé de te contenter d’un peu moins”

Le bilan carbone comme nouvelle performance
Et si on changeait notre manière de faire et de regarder les films de montagne ?
Ce premier épisode le montre bien, tout comme les nombreux films proposés ces dernières années. Et si aller sur les massifs en utilisant les transports peu gourmands en énergie était une partie de la solution ? Le vélo, la marche, le train devraient-ils faire partie intégrante de la performance et de la vision que le public a des films produits ? Une nouvelle manière de voir, à intégrer aussi aux médias sportifs et aux marques sponsorisant les athlètes.
En conséquence, la performance ne serait-elle pas en partie dans le CO2 qu’on n’émet pas dans le cadre de la pratique de nos sports en montagne ? N’hésite pas à me partager tes réflexions en commentaire !
Le 31 octobre, j’ai publié un article sur le film “Vertiges, un pas vers la liberté” sur le blog.

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